La cour d’assises : un lieu riche en émotions



Le premier jour, le premier jugement, les premières émotions...

Tirage au sort des jurés

10 h 00, nous rentrons dans une pièce, une vingtaine  de personne attendent leur sort. Ce sont des gens comme vous et moi, attendant silencieusement et solennellement  le  tirage au sort, un nœud au ventre,  afin de savoir s'ils seront jurés lors de ce procès. La décision est tombée. Huit d’entre eux prennent place aux côtés de la présidente de la cour d'assises, les autres peuvent quitter la salle.



Un passé mouvementé

En écoutant l’enfance de l’accusé nous avons ressenti de la pitié et de l’impuissance face à son histoire. En effet, il passe toute son enfance,  jusqu’à sa majorité, seul face au monde des adultes. Par la suite, il enchaîne  des petits boulots. Nous observons du malaise, de la honte et de l’agacement de la part de M. D. Nous sommes tristes et déçues de voir ce qu’il est devenu. Une personne  solitaire, impulsive, au point d’en arriver à ôter  une vie.



Dessin de l’accusé Didier D. par Ida.G

Le dernier jour, le dernier jugement, les dernières émotions…

Témoignages des parties civiles 

Dans la vie, il est toujours difficile de dire adieu à un proche surtout quand on ne comprend pas les causes de sa mort. C’est ce que ressent la famille de la victime. La colère, face à cet acte d’horreur, la tristesse, due à cette perte,  cette incompréhension face à l’accusé. Durant ce moment deux membres de la partie civile ont témoigné de la personnalité de la victime : un homme aimable, gentil, généreux, à qui l’on pouvait faire confiance. Nous avons été touchées par le discours riche en émotions de sa jeune sœur et l’attachement de son frère. 

Plaidoiries et réquisitoire

Nous avons écouté pendant de longues heures les plaidoiries. Deux avocates pour les parties civiles, jouant sur l’humanité et les sentiments de la Cour. Puis, le réquisitoire d’une avocate générale nous expliquant de long en large les circonstances du crime. Enfin, l’avocat de la défense, jouant sur la psychologie et le lourd passé de son client.

Tout d’abord, la partie civile a lu une lettre de la victime envoyée à sa fille. Ce moment chargé en émotions nous a beaucoup émues. Ce n’est pas seulement un homme qui est mort, c’était aussi un fils, un frère et un père  qui aimait énormément sa fille. Un homme pour qui  la vie n’a pas toujours été facile. 

Ensuite, est venu le tour de l’avocate générale, qui a parlé de façon théâtrale, prononçant plus fort certains mots en faisant de grands gestes. Pendant son discours, selon nous,  légèrement répétitif, l’accusé a eu du mal à contenir sa colère, son agacement ou peut être bien sa peur face à cette femme. Elle a proposé à la Cour une peine de  20 ans de prison dont 12 de sûreté, de 15 ans sans port d’armes ainsi qu’une obligation de travailler , et de se soigner en prison. 


Pour finir, ce fut  le tour de l’avocat de Didier D.,  défendant  corps et âme son client, qui lui ne voulait pas se défendre. « Accusant » les circonstances, il expliqua que la situation n’avait pas été aussi simple qu’elle pouvait le laisser penser. Clamant les faiblesses psychologiques de Didier D. dues à son enfance difficile et à ses carences affectives, sa plaidoirie fut une réussite. Elle nous a fortement impressionnées, d’une part par son éloquence,  d’autre part par l’énergie qu’il a mise dans son discours.

Dessin de la Cour d’assises par Léha C.

LA CONDAMNATION
15 ans réclusion
15 ans de non port d’arme
Obligation de voir un psychologue, de se soigner
  

Youna.A    Camille.B    Léha.C      Prune.D


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