Monsieur D, une vie gâchée par un homicide.


Les faits

Le 8 septembre 2015, dans un squat de la route de Clisson à St-Sébastien-sur-Loire, un homme est retrouvé décédé suite à de nombreuses blessures provoquées par une barre de fer. L’auteur de ces faits, Monsieur D, s’enfuit après avoir détruit la voiture de la victime, Monsieur T. Peu de temps après sa fuite, un feu se déclare dans la chambre du meurtrier. Monsieur D est interpellé le 9 septembre et emprisonné le 11 septembre pour homicide volontaire et dégradation de bien d’autrui. Il est jugé en cour d’assises, le 19 janvier 2018, deux ans et demi après les faits. La présidente du tribunal rappelle son histoire.



La vie de Monsieur D.

Dessin de l'accusé, par Ida G.
Il est né le 25 mai 1987 à Nantes dans une famille nombreuse. Il est le 3ème enfant d’une fratrie de 8 frères et sœurs, son père est violent et alcoolique, sa mère est soumise et immature. Monsieur D est placé en foyer à l’âge de 5 ans avec ses trois frères et sœurs. Son oncle pratique des attouchements sexuels sur lui et son frère aîné. Il est transféré dans différents foyers au cours de sa jeunesse, où il ne se sent pas à sa place. Son père décède d’un cancer alors que Monsieur D. a 17 ans.

 Il est décrit comme quelqu’un de solitaire et possiblement violent si d’autres enfants le dérangent en le touchant. Il est très travailleur et souhaite s’insérer dans la vie professionnelle mais n’arrive pas à trouver un emploi stable. Une fois sorti du foyer, il vit quelques temps chez sa sœur et sa mère, puis les quitte et part vivre à la rue. Il vit dans différents squats où il fait de nombreuses rencontres. Il s’établit au squat de la route de Clisson où il est connu comme quelqu’un de solitaire, replié sur lui-même mais il se fait quand même quelques amis. Il y restera jusqu’au moment du crime.

Dessin représentant la salle des assises du tribunal de Nantes, par Léha C.

Sa peine
Après trois jours de procès en cour d’assises, l’accusé est reconnu coupable de l’homicide et de la dégradation du véhicule de Monsieur T, mais il est innocenté du délit d’incendie. Il écope de 15 ans de réclusion.

Benjamin C, Axel M et Timothé C.

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