Mercredi 23 mai 2018, lycée les Bourdonnières à Nantes. Madame P. nous attend pour un entretien qui promet d’être très intéressant.
Insigne de l'administration pénitentiaire de Nantes |
En effet, Mme P. est surveillante pénitentiaire à la maison d’arrêt de Nantes depuis 2012. Elle a 10 ans d'ancienneté dans le milieu carcéral.
Il est 14 h 01 lorsque notre
entretien commence.
Elle nous explique la formation nécessaire pour exercer son métier :
après l’entrée à l'ENAP, l’école de l’administration pénitentiaire, il faut faire
des stages.
Elle nous raconte que son lieu
de travail est essentiellement masculin: il y a beaucoup plus de surveillants hommes que de femmes. C'est la même chose parmi les prisonniers: à
Nantes, sur 687 détenus, seulement 40 sont des femmes.
Coursive à l'intérieur de la maison d'arrêt de Nantes |
Elle considère que les détenus
ont des conditions de vie très correctes à Nantes.
Pour les surveillants pénitentiaires,
elle nous explique que le travail est difficile. Par exemple, ceux qui sont de
service nocturne font jusqu'à trois rondes par nuit, et chacune d'elle
équivaut à 12 km.
Il faut aussi compter avec les insultes et violences à
répétition.
De plus, les surveillants pénitentiaires n’ont pas de suivi
psychologique systématique, hormis lorsqu'il y a un suicide de détenu ou une
agression violente.
Les surveillants pénitentiaires
ont également du mal à avoir des congés pendant les vacances scolaires :
ils voient donc peu leur famille et amis.
Ce travail demande de
la patience, il faut être juste, à l'écoute et observateur.
Il faut également un mental
d'acier pour exercer ce métier, qui est humainement intéressant, mais parfois compliqué.
Melwyn B. et Lola S.
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